PARTIR OU RESTER N'EST PAS LA SOLUTION

 L'insertion socioprofessionnelle est la préoccupation majeure des jeunes diplômés africains. Qu’il s’agisse de ceux qui se sont formés ici sur le  continent ou ailleurs, la problématique de l'emploi préoccupe plusieurs. Il est de plus en plus difficile d'accéder au monde de l'emploi quand on sort fraichement des écoles. En général les offres d’emploi s’adressent à des personnes nanties d’expériences avérées. 

CERTAINS VONT SE FORMER AILLEURS...

Ne va pas ailleurs qui veut, mais qui peut. La raison fondamentale qui pousse certains à aller ailleurs, est de pouvoir intégrer une école de renommée afin de pouvoir mieux se positionner sur le marché de l’emploi. C’est un avantage concurrentiel de taille. En effet, sortir d’un Business School qui figure dans le classement des meilleures écoles de management au monde donne bonne impression aux recruteurs. C’est un gage de présomption de compétence du candidat face aux recruteurs. Aller étudier ailleurs nécessite une forte capacité à pouvoir prendre en charge le coût de la formation. Mais il n'est pas rare de rencontrer sur le continent des diplômés issus de grandes écoles qui peinent à trouver un emploi. Ailleurs n'est donc pas la solution?

D'AUTRES RESTENT...

De plus en plus, les écoles de management se multiplient sur le continent africain. Bon nombre de celles-ci sont en partenariat avec les écoles et universités occidentales. Ceux qui n'ont pas eu "la chance d'aller ailleurs", fréquentent ses écoles. Ils y reçoivent des enseignements de qualités. En plus, ils ont la chance de rencontrer des enseignants qui partagent avec eux leur expérience du monde de l'entreprise africaine. Normalement cela devrait être un atout de taille pour leur insertion.

Mais hélas!!!Ils sont nombreux à ne pas pourvoir accéder à un emploi. Cela est pesant pour le diplômé ainsi  que son entourage. En effet, si l'éducation est un droit fondamental, en Afrique, peu d'enfants scolarisés parviennent à un niveau supérieur de l'éducation. Le fait d’y parvenir et pouvoir intégrer une prestigieuse école engendre un investissement dont le retour  est attendu par toute la famille.

C'EST CE QUI PÈSE LE PLUS SUR LE JEUNE DIPLÔME AFRICAIN...

En définitive, partir ou rester sur le continent n'est pas la question. Aborder de nos jours le monde de l'emploi et tirer son épingle du jeu, nécessite un bon projet professionnel au préalable. Cela passe par l'étude de l'environnement d'origine afin de déceler les opportunités mais aussi avoir une bonne lecture de la situation politique et économique internationale. Cela suppose une ouverture au monde et une soif d'apprendre. Or, il n'y a plus d'excuses qui tiennent pour les jeunes diplômés car ils sont de plus en plus nombreux à utiliser internet. Ce dernier étant un outil permettant d'accéder au maximum de savoir pour qui sait chercher.   

A cela s'ajoute le manque d'esprit entrepreneurial chez le jeune diplômé africain. Il s'attend toujours à postuler aux appels d'offre de recrutement alors que lui-même est doté de cette capacité d'entreprendre.

Alors jeune diplômé, comme le disait la tortue :"si personne ne chante mes louanges, je me chargerai de les faire moi-même". Osez !!!